Le Conseil d’Etat est-il allé un peu trop vite en besogne en dépossédant provisoirement Pierre Maudet des dernières miettes de son dicastère sur la base des observations anticipées et alarmistes d’un simple rapport de diagnostic? Et, surtout, l’exécutif a-t-il pu imaginer que la version finale de cet audit, qui confirme les souffrances des collaborateurs, suffirait à asseoir une décision définitive privant un magistrat de tout département? Pas du tout, a expliqué mercredi sa présidente, Anne Emery-Torracinta, en annonçant une expertise complémentaire destinée à approfondir la situation et émettre des recommandations. La tâche d’investiguer ce terrain miné a été confiée à l’ancien juge fédéral Jean Fonjallaz. Son rapport doit tomber à la mi-février. En attendant, la situation demeure inchangée.