L’exil en Suisse mais sans l’asile, le désarroi d’Afghans menacés par les talibans
Asile
AbonnéIls ont eu le tort d’ouvrir une école mixte à Kaboul. Ils ont fui quand les fondamentalistes sont revenus au pouvoir et ont trouvé un abri en Suisse, mais peut-être de manière provisoire seulement

L’appartement est meublé sommairement. Une table et des chaises dans le salon. Par chambre, un lit et c’est tout. Des tapis bien entendu. Ahmad N*, qui nous reçoit, est souriant mais sa quiétude est feinte. Il ignore ce que sera demain: une vie ici en Suisse ou un ordre de retour là-bas, au pays chéri mais meurtri et dangereux. Son épouse sert le thé, sa mère vient nous saluer, ses deux sœurs sont en cours de français. Une famille afghane échouée en banlieue de Genève. Si cela ne tenait qu’à eux, ils seraient au pays, à Kaboul.