Diplomatie
La police genevoise a l’habitude de donner des noms de code aux mobilisations d’envergure. Pour le sommet du 16 juin, il faut aller chercher du côté de la géographie

Le sommet Biden-Poutine a un nom de code: «Opération Diomède». C’est ainsi tout du moins que les responsables de la police cantonale parlent de l’opération de grande envergure nécessitée par la présence des présidents américain et russe du mardi 15 juin en fin d’après-midi au mercredi 16 juin. Pour rappel, 3500 personnes sont mobilisées, entre les polices cantonales d’une multitude de cantons, l’armée et la police fédérale. Sans compter les services d’ordre des deux délégations.
Donner un surnom à ces opérations, c’est une habitude chez les pandores genevois. Le challenge, au sein de l’Etat-major, est de trouver la référence la plus adéquate. «D’habitude, il faut aller chercher du côté de la mythologue grecque», dit Sylvain Guillaume-Gentil, du service de presse. Une réunion au sommet de l’Organisation mondiale du commerce avait été surnommée «Mercure», le dieu du commerce.
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Cette fois, c’est une référence géographique qui l’a emporté. Les îles Diomède sont en effet des territoires au milieu du détroit de Béring. Cet archipel est inégalement réparti entre les Etats-Unis et la Russie. Les îles sont également connues en Russie sous le nom d’îles Gvozdev. Au contraire d’autres rochers que se disputent les deux superpuissances, elles n’ont donné lieu à aucune anicroche dans l’histoire.
Qui, au sein de la police genevoise, a eu cette brillante idée? «Cela restera comme un secret au sein de l’Etat-major, répond le porte-parole. Mais il ou elle a certainement gagné une pizza lors de leur prochain repas.»