Genève
AbonnéL’enquête pénale menée contre l’élu libéral-radical Simon Brandt révèle des liens encore très étroits avec son mentor. Le ministre aurait joué un rôle moteur dans les indiscrétions reprochées au prévenu. Une affaire qui confirme un climat fait d’intrigues

«Je me suis dit: tu ne dois peut-être pas rester toute ta vie dans l’ombre d’un Pierre Maudet, tu peux avoir ta propre carrière un jour.» C’est ainsi que Simon Brandt s’exprimait sur le plateau de Léman Bleu en lançant, le 27 septembre 2018, sa campagne pour le Conseil administratif de la ville de Genève. L’enquête pénale, menée désormais contre lui pour une double violation du secret de fonction, suggère que cette émancipation ne s’est jamais vraiment opérée. Les éléments, révélés mercredi par la RTS, montrent que le ministre libéral-radical a continué à tirer les ficelles, tel un grand marionnettiste, usant du scandale pour préparer la victoire de son poulain, selon une méthode déjà éprouvée, et détourner l’attention de ses propres ennuis judiciaires.