Cette complication vient pourtant s’ajouter à certaines difficultés administratives rencontrées lors de l’homologation de ce nouveau moyen de transport auprès de l’Etat de Genève. Certains pêcheurs se sont montrés réticents face au projet. La Compagnie générale de navigation a émis des réserves elle aussi. Elle s’inquiète de la gêne que pourraient occasionner les SeaBubbles pour les bateaux à roues qui traversent la Rade. Enfin, les embarcadères prévus auraient une emprise trop importante sur les berges, selon l’administration. Alain Thébault l’assure: «Tout sera fait dans le respect de ce qui existe déjà.»
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Autorisations pour fin mai
Paradoxalement, le conseiller d’Etat Luc Barthassat s’était dit très favorable à la venue de ces nouveaux engins flottants. Cela n’a donc pas empêché ses propres services de refuser les autorisations, comme l’a révélé la Tribune de Genève cette semaine. Le ministre des Transports se montre pourtant très optimiste. Il ne voit dans la résolution de ces problèmes que de simples formalités, a-t-il expliqué lors de cette démonstration ratée. Il s’agit pour lui de trouver des accords notamment avec les pêcheurs cantonaux. Les discussions seraient déjà en cours et Luc Barthassat espère obtenir les documents nécessaires à la fin du mois de mai, comme convenu. Ministre et promoteurs l’assurent donc: une fois l’étape administrative franchie, les SeaBubbles navigueront à Genève en 2019. Anières serait alors reliée à Versoix en 8 minutes.
Avant cela, on devrait les voir à Paris où certains prototypes seront présentés au salon Viva Technology, qui se tient du 24 au 26 mai.Il faudra néanmoins attendre le premier trimestre de 2019 pour que ces engins révolutionnaires soient commercialisés.