Des taxis de toute la Suisse se sont donné rendez-vous devant le Palais fédéral, lundi prochain en milieu de journée pour pousser les autorités à faire stopper immédiatement les activités d’Uber, «sous toutes ses formes», précisent les chauffeurs. Et ces derniers d’ajouter: «La profession ne saurait accepter un jour de plus les méthodes malhonnêtes de cette société californienne, visant à détruire notre beau métier en paupérisant ses acteurs.»

À ce jour, plus de 400 bonbonnes genevoises auraient déjà confirmé leur participation à cette démonstration de force. Le cortège du bout du lac a prévu de rejoindre une délégation vaudoise importante sur l’autoroute A1, afin de se rendre solidairement dans la capitale. La présence de chauffeurs bâlois, zurichois, st gallois, etc. est également prévue sur place.

Les taxis genevois s’étaient mis d’accord en assemblée générale, début février, pour lancer dès lundi dernier une opération escargot dans leur canton. Cette manœuvre coup de poing, relayée dans nos colonnes, a finalement été reportée pour ménager un certain effet de surprise. Contactés, ses instigateurs refusent à présent de divulguer la nouvelle date de leur grève générale.

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Uber fait depuis le mois passé l’objet d’une plainte pénale. De 300 chauffeurs à l’origine, cette dénonciation auprès du Parquet genevois a été signée par plus de 200 bonbonnes jaunes et bleues supplémentaires. Les milieux professionnels du bout du lac (plus de 500 chauffeurs à ce stade) ont également entrepris d’attaquer l’État genevois en dommages et intérêts, suite à son refus d’appliquer une décision du Tribunal fédéral, que les taxis interprètent comme étant une interdiction formelle d’Uber à Genève.

Contre-attaque d’Uber

La riposte de la start-up californienne ne s'est pas faite attendre. Cette dernière a annoncé,dès ce vendredi, une réduction de ses tarifs de courses de 20% à Genève et de 15% à Lausanne. «Désormais, nos services uberX [ndlr: avec chauffeur professionnel] seront les mêmes à Genève, Lausanne et Zürich», précise l’entreprise qui cherche à séduire les jeunes en baissant ses prix.

Selon Uber, «l’expérience prouve que baisser les prix donne un coup de fouet à la demande, ce qui se traduit par une hausse de revenus pour les chauffeurs, vu l’augmentation du nombre de passagers payants».