Le courriel a été reçu ce vendredi après-midi par les parties, a appris Le Temps. Le Tribunal de police n’envisage pas de déplacer le procès de Pierre Maudet et de ses quatre coprévenus, fixé durant la semaine du 15 au 19 février 2021. Le ministre, qui démissionne pour se représenter à sa propre succession, invoquait la proximité de l’élection complémentaire au Conseil d’Etat, dont le premier tour aura lieu le 7 mars, pour faire avancer ou reculer la date des débats. La requête de l'avocat de Raoul Schrumpf, occupé par des audiences à Bellinzone en début d’année, n’a pas connu plus de succès.

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Dans sa réponse, la présidente du tribunal, Sabina Mascotto, explique mettre tout en œuvre pour que les débats aient lieu «dans les meilleurs délais possibles en tenant compte des empêchements annoncés mais aussi de la disponibilité des salles». Selon la magistrate, un avancement des débats à la semaine du 4 au 8 janvier n’est pas possible.

Quant au procès du Tribunal pénal fédéral, auquel participent Me Jean-Marc Carnicé (l’avocat de l’ancien chef de cabinet Patrick Baud-Lavigne) et Me Alec Reymond (conseil de Raoul Schrumpf, l’ex-directeur du Service du commerce), celui-ci doit commencer en janvier et prendre fin au plus tard le 12 février. «Ce qui leur laisse suffisamment de temps pour préparer les débats.» De son côté, Me Carnicé précise ne pas avoir demandé de report, malgré la proximité des dates et malgré la charge de travail. 

Dates maintenues

Dans la mesure où les parties, les avocats et le Ministère public sont disponibles la semaine du 15 au 19 février, «sous réserve de vacances qui devront malheureusement le cas échéant être déplacées», l’audience est maintenue aux dates annoncées, ajoute le courrier de la présidente.

Les parties ont désormais jusqu’au 18 décembre pour présenter et motiver leurs réquisitions de preuve. La communication se conclut ainsi, sans référence aucune à la problématique de la campagne évoquée par les défenseurs du conseiller d’Etat, Mes Grégoire Mangeat et Fanny Margairaz. Signe sans doute que le tribunal n’entend pas se préoccuper de l’agenda politique.

La semaine dernière, les avocats du ministre avaient estimé «inconcevable que ce procès ait lieu non seulement pendant la période électorale, mais aussi alors que les bulletins de vote auront déjà été reçus». Ils n'ont pas souhaité réagir, pour le moment du moins, à cette réponse judiciaire.