Julia* n’a pas du tout réussi à convaincre le Tribunal de police genevois qu’elle était tout simplement incapable d’être la harceleuse anonyme et obsessionnelle ayant inondé ses proies de messages malveillants. Le jugement, tombé le 21 janvier, retient que cette jeune femme avait suffisamment d’aisance informatique et de maîtrise des réseaux sociaux pour pouvoir devenir une spécialiste du «stalking». Reconnue coupable de toute une série d’infractions pour avoir fait vivre un enfer à ses victimes – notamment sa professeure de français, la direction du collège pour adultes et un ex-copain –, elle est condamnée à 12 mois de prison avec sursis. Une peine encore plus sévère que celle réclamée par le Ministère public.