Mardi matin, 8 h 50. Fraîchement intronisée présidente du Conseil national, Thérèse Meyer dirige son premier débat. Au programme: l'acquisition de deux avions de transport militaire, sujet sensible sur lequel les deux Chambres divergent. On passe au vote. Et là, stupeur, à peine quelques secondes plus tard, le tableau électronique indique la fermeture du scrutin. Seuls quinze parlementaires ont eu le temps de presser sur le bouton de leur choix: 10 oui, 4 non, 1 abstention! Murmure dans la salle: qui a gaffé? Et du perchoir, par le micro encore ouvert, on entend une petite voix: «C'est pas moi!»