Guerre en Ukraine: Genève manque de familles d’accueil
Alors que 2000 réfugiés supplémentaires sont attendus d’ici à la fin de l’année, le canton lance un appel à la solidarité, en partenariat avec l’Hospice général et Caritas
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’élan de solidarité a été important à Genève. Il s’est aujourd’hui affaibli. C’est le constat posé par les autorités cantonales ce mardi, au moment de lancer une vaste campagne de communication. L’enjeu: trouver de nouvelles familles disposées à accueillir des réfugiés ukrainiens. Alors que 2000 arrivées sont attendues d’ici à la fin de l’année, les possibilités d’hébergement approchent la saturation. «Nous sommes à un tournant», a reconnu le conseiller d’Etat Thierry Apothéloz, appelant les Genevois à faire preuve de générosité.
Sur les 3000 réfugiés ukrainiens enregistrés auprès de l’Hospice général, 2100 sont actuellement hébergés en famille d’accueil et 700 dans des structures collectives. Les personnes restantes ayant trouvé un logement par elles-mêmes. L’extension de la Halle 7 de Palexpo a permis de passer d’une capacité de 400 à 700 lits, auxquels s’ajouteront quelque 230 places sur trois différents sites d’ici à la fin de l’année. Mais cela ne suffira pas. «Même avec les scénarios les plus optimistes, nous serons à court de lits courant octobre sans familles d’accueil supplémentaires», a averti le directeur de l’Hospice général, Christophe Girod. Une situation «critique» que le canton veut à tout prix éviter. «Sur le fond, un logement chez un particulier reste par ailleurs la meilleure option pour faciliter l’intégration», souligne-t-il.