Quant à l’idée de prolonger la durée de la présidence de la Confédération, le radical ne semble pas en être un ardent défenseur. Il faut examiner la question dans le contexte de la globalisation et repenser en parallèle les tâches de certains départements, en particulier des Affaires étrangères, d’après lui.
L’Appenzellois a assuré s’être bien remis de son accident cardio-vasculaire en septembre dernier. «Toutes mes artères sont débouchées et je ne me sens pas fatigué». Ou alors juste lors des séances après un repas avec un verre de rouge, a-t-il plaisanté en répondant aux parlementaires qui le disent fatigué.
Crise, UBS et secret bancaire
Le chef du Département des finances a recensé les événements politiques et économiques importants survenus durant le premier semestre. Concernant les attaques contre le secret bancaire, il y a un certain parallèle avec l’affaire des fonds en déshérence il y a dix ans, a-t-il estimé. «La Suisse est moins isolée qu’alors, mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines». La pression devrait se réduire du côté européen, avec la conclusion des conventions de double imposition corrigées à l’aune des critères de l’OCDE en matière d’entraide administrative pour l’évasion fiscale.
En revanche, les Etats-Unis, qui ont accumulé un déficit abyssal, ont «besoin d’argent et s’attaquent aux prétendus paradis fiscaux» pour renflouer leurs caisses. A propos d’UBS, qui a bien occupé M. Merz ces derniers mois, le moment est venu pour la Confédération de céder ses participations.
«Nous n’allons pas vendre ces prochains jours, mais les conditions sont réunies pour procéder à cette cession». Le but n’est pas de spéculer ou d’influencer les cours de la bourse, il s’agit cependant de ne pas perdre un centime des 6 milliards injectés.
Les relations extérieures
Autre sujet d’actualité, les deux otages suisses retenus en Libye. Hans-Rudolf Merz est prêt à partir à tout moment pour résoudre la crise, a-t-il assuré. «J’attends des nouvelles» de Mouammar Kadhafi. La possibilité que les Emirats arabes unis jouent un rôle d’intermédiaire a aussi été évoquée.
S’il est prêt à voyager, Hans-Rudolf Merz ne se rendra pas au G20 en Italie. La Suisse n’est pas invitée au sommet des grandes puissances économiques. Le président de la Confédération a tenu néanmoins a souligner qu’il avait reçu un accueil «glamour» lors d’une visite au roi d’Arabie saoudite.
Ses autres moments de plaisir à la tête du pays: les championnats du monde de hockey à Berne - il est «fan» de ce sport - et la visite au salon de l’auto à Genève. «Cette manifestation est un véritable baromètre conjoncturel et permet d’allier le fun et les affaires», à ses yeux.