A l’ouverture du procès d’Hervé Falciani devant le Tribunal pénal fédéral, son avocat, Me Marc Henzelin, a indiqué qu’il n’avait «plus de contact avec son client», et qu’il n’avait dès lors pas pu lui «communiquer directement» le fait qu’il devait être jugé par défaut.

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Se référant à la conférence de presse donnée par l’intéressé la semaine dernière à Divonne, sur territoire français d’où il n’est pas extradable, Me Henzelin a observé que son client «était apparemment au courant». Devant une centaine de journalistes, Hervé Falciani a en effet réitéré son refus de comparaître devant ses juges en Suisse, estimant qu’il s’agirait «d’une parodie de justice».

L’avocat de la banque HSBC, Me Laurent Moreillon, et le procureur fédéral Carlo Bulletti sont, eux, d’avis que l’accusé a été dûment convoqué et que le tribunal doit maintenant passer au jugement par défaut. Les audiences, en l’absence du prévenu, doivent durer toute la semaine. Plusieurs témoins sont attendus.

Jugé en son absence

Après avoir constaté la nouvelle absence de l’accusé à son procès, ce lundi à Bellinzone, le Tribunal pénal fédéral a décidé de passer au jugement par défaut d’Hervé Falciani. Le prévenu a été régulièrement cité, a constaté le tribunal, mais n’a donné suite à aucune des convocations sans fournir la moindre excuse valable. Les conditions sont donc remplies pour qu’Hervé Falciani puisse être jugé en son absence.