Ignazio Cassis: «La Russie a obtenu le contraire de ce qu’elle visait»
UKRAINE, UN AN APRÈS. Le ministre des Affaires étrangères dresse un premier bilan un an après le début de l’invasion russe en Ukraine. Il distingue un monde multipolaire où des puissances veulent imposer leur loi du plus fort. Mais il se rassure en voyant que la Russie n’y est pas parvenue, loin de là
Le jeudi 24 février 2022, Kiev s’est réveillée dans le fracas des missiles de l’armée russe, qui envahissait l’Ukraine. Vie quotidienne des Ukrainiens, migration des réfugiés, infrastructures, armement, crises énergétique et alimentaire, conséquences de cette guerre sur l’Europe et le monde… Notre dossier spécial.
C’était il y a un an. A l’aube du 24 février 2022, l’armée russe envahit l’Ukraine et dix heures plus tard, c’est un président de la Confédération, Ignazio Cassis, sous le choc qui se présente devant les médias pour dire que dans l’immédiat la Suisse ne reprend pas les sanctions de l’UE, avant de s’éclipser pour assister à une visioconférence.
Quatre jours après, ce moment de sidération passé, le Conseil fédéral finit par s’aligner sur l’UE, mais la Suisse reste sous le feu des critiques à propos de sa neutralité de moins en moins comprise à l’étranger. Dans une interview au Temps, le ministre des Affaires étrangères tire un premier bilan de cette guerre qui change le monde et la Suisse.