Bouleverser la philosophie du droit pénal des mineurs en y ajoutant la mesure très liberticide de l’internement? Cette question hautement sensible, portée par un projet du Conseil fédéral, a divisé les sénateurs ce lundi. Et pour cause. Appliquer cet enfermement à durée illimitée en raison d’une sorte de dangerosité potentielle revient à changer fondamentalement le paradigme d’une justice axée sur l’éducation et la protection des jeunes ayant commis un crime avant leur majorité.