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Jacques Granges, pionnier de la biodynamie, meurt dans un accident

Le vigneron traitait ses vignes vendredi 10 juin au moyen d'un chenillard. La machine s'est renversée sur lui pour une raison encore inconnue

Jacques Granges — © OLIVIER MAIRE
Jacques Granges — © OLIVIER MAIRE

L'homme au béret n'est plus. Jacques Granges, pionnier de la biodynamie, est mort vendredi 10 juin dans un tragique accident à Beudon. Sa disparition a été confirmée au Temps par son amie vigneronne Marie-Thérèse Chappaz qui est «bouleversée».

Le vigneron traitait ses vignes au moyen d'un chenillard. Pour une raison encore indéterminée, la machine a fait plusieurs tonneaux avant de se renverser sur lui, indique la police valaisanne dans un communiqué. A leur arrivée, les secouristes dont un médecin, n'ont pu que constater le décès du vigneron. Les vignes de Jacques Granges poussent sur un terrain abrupt, au-dessus de Fully. Pour accéder à sa maison, le Valaisan doit prendre le téléphérique.

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© OLIVIER MAIRE
© OLIVIER MAIRE

«Un puriste»

Jacques Granges était réputé pour la qualité de ses vins. Depuis 1992, la totalité du domaine de Beudon est cultivée en biodynamie. Les vignes sont traitées quatre à six fois par an au petit-lait, avec différentes tisanes, décoctions et huiles essentielles, et très peu de traitements chimiques.

«C’était un puriste. Il a toujours été dans une approche naturaliste du métier de vigneron. Il a joué un rôle de pionnier et beaucoup de gens ont suivi sa trace», raconte Pierre-Emmanuel Buss qui avait réalisé un portrait du Valaisan pour Le Temps en avril 2014.

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La réputation du domaine de Beudon dépassait les frontières de la Suisse. En 2014, Jacques Granges exportait déjà 30% de sa production. Un résultat exceptionnel en Suisse. «Il avait vraiment envie de partager avec les autres, c'était une personnalité très attachante», se souvient Pierre-Emmanuel Buss.