Dans les multiples bras de fer qui voient s’opposer communes concédantes et non-concédantes, Confédération, distributeurs et concessionnaires, le canton a le pouvoir d’homologuer, ou pas, les contrats signés entre les concessionnaires et les communes. Et c’est sur cette base-là que Jean-Michel Cina décide «de ne pas conclure d’homologation pendant la période transitoire, tant que le canton n’a pas défini sa politique.» C’est qu’il manque un outil crucial au conseil d’Etat pour valider ou non les concessions. Alors que la loi cantonale stipule que l’exécutif n’homologuera une concession que si elle correspond au bien public, l’ordonnance qui devrait établir les critères définissant le bien public n’a jamais été écrite. «Nous attendons depuis 2005 que ce vide juridique soit comblé», lâche Jean Pralong, ancien directeur des forces motrices valaisannes et membre de la commission cantonale chargée de proposer des solutions au retour des concessions. Les tensions politiques sont si vives entre partisans d’une solution très étatisée et les défenseurs de la propriété des communes que ces points ne sont toujours pas éclaircis.
La décision du jour, somme toute, ne consiste qu’à repousser le problème à dans cinq ans.