Un directeur d’entreprise horlogère pris en otage dans le canton du Jura

Six malfrats ont pris en otage le directeur d’une entreprise horlogère et l’ensemble de sa famille ce mercredi 3 novembre, à Bassecourt dans le Jura. Les individus ont ensuite dérobé des quantités d’or stockées dans l’entreprise avant de s’enfuir en France en forçant un barrage installé à la frontière à Lucelle.

Famille maintenue en otage, puis abandonnée

La prise d’otages a débuté en soirée au domicile du directeur, où l’attendaient les six individus, indique le Ministère public jurassien jeudi dans un communiqué. Menacés par des armes à feu, le directeur et sa famille ont dû conduire les voleurs présumés dans l’entreprise. Ils ont attendu la fin du service de sécurité pour passer à l’acte.

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Les six personnes ont alors dérobé «des matières premières, notamment de l’or», indique Le Matin, dans des quantités que l’enquête devra déterminer. «Durant tout ce laps de temps, la famille de l’entrepreneur était maintenue en otage sous la menace d’armes dans un véhicule à l’extérieur de l’entreprise», ajoute le communiqué.

Les auteurs de la prise d’otage et du vol ont pris la fuite à bord de trois véhicules, dont celui directeur, avec celui-ci et les membres de sa famille. Ces derniers ont été abandonnés, tout comme son véhicule, dans une forêt aux abords de Bourrignon. Ils ont été retrouvés «sans blessures mais fortement choqués, précise Radio fréquence Jura. Ils ont été pris en charge par une cellule spécialisée.»

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Malgré «un important dispositif», pointe RFJ, mis en place par a police et l’administration fédérale des douanes, et des postes de contrôle «installés aux frontières de la région», les deux véhicules des six fuyards sont parvenues à passer en France en forçant le barrage de Lucelle. «Dans la manœuvre, ils n’ont pas hésité à percuter un douanier, qui a été blessé à une jambe», écrit Le Matin.

Les deux véhicules, «carbonisés» et «portant des plaques françaises», selon les informations du Matin, ont été repérés dans la région de Belfort. Avec à leurs bords: «au moins une mitraillette MP-5.» La radio RTN ajoute qu'«aucun suspect n’a pu être interpellé.» Le Ministère public jurassien a ouvert une enquête.