Deuxième volet: la Suisse pôle économique et intellectuel. Ce chapitre insiste sur la nécessité d'offrir aux générations futures un bon système de formation et d'encouragement à l'innovation, des finances publiques saines, une politique des transports tracée dans l'optique du développement durable, les moyens de relever les défis de l'information moderne. Troisième volet: la Suisse patrie de tous ses habitants. Sous ce titre, il faut comprendre la sauvegarde des assurances sociales, les équilibres intérieurs, l'intégration facilitée des jeunes étrangers mais aussi une politique d'asile moins attrayante.
Contrepartie
Ce catalogue d'intentions est accompagné d'un volet financier qui lui servira de jalon. Celui-ci se présente de manière plutôt optimiste. Pour l'année en cours, le déficit budgétaire est de 1,8 milliard. Il sera aggravé par les dépenses supplémentaires nécessitées par Expo.02 et l'ouragan Lothar, mais, en contrepartie, les rentrées fiscales pourraient une nouvelle fois se révéler meilleures que prévu. Pour 2001, un déficit de 935 millions est envisagé, ce qui s'inscrit dans le cadre fixé par l'article constitutionnel sur le budget. L'équilibre financier est annoncé pour 2002 et le premier bénéfice sérieux – 1,7 milliard – est attendu pour 2003. Ces bonnes perspectives financières, prévient Kaspar Villiger, ne doivent cependant pas aiguiser de trop grands appétits. «A la fin des années 80, alors que la situation était bonne, on a mené une politique trop optimiste. Cela a engendré des déficits de 19 milliards pour les années 1991 à 1995 et de 12 milliards pour la législature 1995-1999. Nous devons en tirer les leçons aujourd'hui», avertit-il.