Quand l’aide alimentaire devient vitale

Elle est arrivée tôt pour être servie rapidement et filer ensuite au travail. Il a pris soin d’amener un gros caddie pour y ranger les produits et sortir sans être reconnu dans la rue. Durant la pandémie, les files d’attente interminables pour recevoir un colis alimentaire avaient choqué, à Genève et au-delà. Aujourd’hui, les distributions continuent mais à l’abri des regards. Comme tous les mercredis, la salle du Môle, l’un des trois sites des Colis du Cœur situé dans le quartier des Pâquis, est prise d’assaut. Peu après midi, ils sont des dizaines à converger pour récupérer un cabas rose préparé par la Fondation Partage. Après l’avoir vidé de son contenu, la plupart le laisseront derrière eux. Une question de dignité.