Reportage
AbonnéDurant le week-end, l’association Oppal a formé une centaine de volontaires aux rudiments du pastoralisme. Durant la saison d’estivage, dès le mois de juin, ils aideront les éleveurs vaudois exposés aux grands prédateurs à surveiller les troupeaux, surtout de nuit

Avec ses cheveux en bataille, sa silhouette longiligne et ses lunettes, il a un air de poète. Mais quand il prend la parole devant une équipe de bergers bénévoles, Kim Berney, éleveur d’Highlands aux Bioux, dans la vallée de Joux, ne passe pas par quatre chemins: «On approche une vache calmement et sans hésitation. Elle doit comprendre: «C’est moi qui te mange, pas toi.» Les vaches sentent quand on a peur. Elles attaquent rarement. Mais n’oubliez pas: dans la nature, il n’y a aucune règle. On nous avait dit: le loup ne s’en prend pas aux bovins. Pourtant, il a mangé quatre de mes bêtes l’an dernier.»