L’aristotélicien qui lançait la pierre d’Unspunnen
Forum des 100
AbonnéLes jeux alpestres appartiennent à tous, y compris aux philosophes. Rencontre avec Daniel Kranzelbinder, maître de conférences à l’Université de Princeton et lanceur de pierre en quête d’harmonie
Pour sa 18e édition, le Forum des 100 organisé par Le Temps explorera les relations qu’entretient la Suisse avec le reste du monde à travers cinq chapitres. Que ce soit dans le sport, la culture, l’économie, la Suisse fait parfois figure d’exemple à l’international - même si elle entretient toujours une relation délicate avec les têtes qui dépassent. Nous en débattrons le 11 octobre à l’EPFL. Renseignements et inscriptions: forumdes100.ch.
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Pour imager l’impossible, Aristote utilise la métaphore suivante: «On ne peut apprendre à une pierre à tomber vers le haut.» Grand admirateur du philosophe antique, Daniel Kranzelbinder, Zurichois de 32 ans, ne remet pas ce principe en question. L’académicien sait toutefois qu’aux côtés de ce qu’il appelle la science «théorique», Aristote définit la science «pratique» – la praxis – tournée vers l’action. A défaut de convaincre le minerai de s’envoler, le docteur en philosophie cherche donc à résoudre l’énigme suivante: peut-on le faire aller de l’avant? Un travail pratique effectué pierre d’Unspunnen en main, racines helvétiques en tête.