Cette souplesse est privilégiée par les autres cantons: «Puisque la règle des 2 mètres de distanciation sociale est maintenue, les élèves iront à l’école à mi-temps, avec des moitiés de classe, explique la conseillère d’Etat neuchâteloise Monika Maire-Hefti. Ce sera plus compliqué à mettre en place pour la formation professionnelle duale, dont les élèves ne fréquentent l’école qu’un jour par semaine.» Des ministres de l’Education alémaniques ont tenté de faire pression pour raboter ces 2 mètres, afin de pouvoir remplir les classes. Une revendication relayée par la conseillère d’Etat zurichoise Silvia Steiner, mais sans succès. Alain Berset ne s’est pas laissé amadouer. L’eût-il été que cela aurait sans doute fâché la Romandie, adepte des petits pas.
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«La reprise de l’école obligatoire s’est bien déroulée»
En Valais, le président du Conseil d’Etat chargé de l’Economie et de la Formation, Christophe Darbellay, sait aussi où il va. C’est qu’il se base sur «l’expérience acquise de la reprise partielle de l’école obligatoire, qui s’est bien déroulée», écrit-il dans un communiqué. Aucune raison qu’il n’en aille pas de même pour le degré secondaire II général et professionnel. L’enseignement présentiel reprendra donc en demi-classes en alternance tandis que les cours professionnels disposeront d’une organisation spécifique à chaque école.
Idem dans le canton de Vaud: «Les classes seront composées en fonction des 4 m2 autour de chaque élève et nous maintiendrons ce plan de protection jusqu’aux vacances d’été», explique la conseillère d’Etat Cesla Amarelle. Pour elle, cette reprise représente «une prise de risque raisonnée»: «Il fallait rouvrir, car on a vu l’importance du redémarrage de l’école obligatoire, qui s’est bien passé.» Du côté des syndicats, que cet éprouvant travail de réorganisation n’enchante pas, on relève aussi des craintes: «L’enjeu sera le bilan de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire pour atteindre les objectifs de l’année, estime Françoise-Emmanuelle Nicolet, présidente de l’Association vaudoise des maîtres de gymnase. La motivation des élèves comme des professeurs a baissé depuis Pâques. C’est un peu comme entraîner une équipe qu’on ne voit pas pour une compétition dont on ne sait pas si elle aura lieu.» Raison de plus pour se réjouir des retrouvailles.