La primauté des Verts à Genève va-t-elle modifier les rapports entre PS et écologistes? Ueli Leuenberger taquinera-t-il Christian Levrat? «Ce ne sera pas nécessaire, commente le présent écologiste. Ce qui compte, c’est notre capacité à collaborer. A Genève et au plan national.»
Avec un peu plus de 15%, les Verts genevois s’inscrivent dans un taux moyen supérieur. Les écologistes font mieux dans le canton de Vaud, 16% lors des élections de 2007, loin toutefois du PS (26%). A Neuchâtel, en progression de 2,9% en mars dernier, les Verts n’ont fait que combler une partie de l’écart qui les sépare des socialistes, tombés de 32,9 à 29,2%. A Fribourg, en Valais et dans le Jura, les Verts n’en sont qu’aux balbutiements, entre 2 et 5%.
En Suisse alémanique, les Verts occupent des positions importantes à Bâle: 13,8% à Bâle-Ville et 12,1% à Bâle-Campagne, mais restent à distance respectable des socialistes. A Berne, ils ont obtenu 40% de suffrages supplémentaires en 2006, pour atteindre 12,9%.
«Nous progressons partout. C’est peu spectaculaire, mais constant et durable, explique Ueli Leuenberger. Nous répondons aux préoccupations des gens liées au climat et à l’environnement. Nous n’avons pas de formules miracles, mais des solutions valables. Nos succès traduisent la reconnaissance envers le travail effectué. Dans les parlements, les communes et les gouvernements.» Les Verts occupent neuf fauteuils dans sept Conseil d’Etat: Robert Cramer et David Hiler (GE), François Marthaler (VD), Guy Morin (BS), Bernhard Pulver (BE), Susanne Hochuli (AG), Leo Odermatt (NW), Manuela Weichelt et Patrick Cotti (ZG).
A Genève dimanche, les Verts ont-ils fait un petit pas de plus vers le Conseil fédéral? «Les électeurs souhaitent que les Verts prennent toujours plus d’emprise sur l’action politique, constate Ueli Leuenberger. Et, certainement, jusqu’au Conseil fédéral.»