L’essor de la randonnée est-il une mauvaise nouvelle pour la nature?
Tourisme
AbonnéUne étude vient de confirmer un phénomène très visible l’été passé: la population suisse s’adonne de plus en plus à la randonnée. De prime abord réjouissant, cet engouement inquiète plusieurs associations écologiques. Entre promotion du tourisme et préservation de la nature, la balance est délicate

Gourde, chaussures à picots, casquette et crème solaire. L’attirail séduit toujours plus de monde en Suisse pour aller prendre un «bon bol d’air» en forêt ou à la montagne. En 2019, quelque 4 millions de personnes ont ainsi parcouru les 65 000 kilomètres de sentiers pédestres du pays. Parue en juillet, une étude de l’Office fédéral du sport estime que le nombre de randonneurs a augmenté de 12,6% depuis 2013. Un «boom» que l’enquête observe avant la pandémie et en dehors de toute influence de celle-ci – ce qui rend les chiffres plus timides qu’ils ne le sont en réalité. Conclusion: la randonnée serait devenue l’activité sportive préférée des Suisses.