#LeTempsAVélo

Durant six semaines, plusieurs équipes de journalistes du Temps et d’Heidi.news se relaient pour parcourir la Suisse à vélo et raconter ses transformations. Suivez leur odyssée grâce à notre carte interactive et retrouvez leurs articles écrits au fil du chemin.

Cette semaine, deux relais prennent la route à un jour d’écart:

  • De Bulle à Berne: Sylvie Logean et Fabien Goubet;
  • De Berne à Lausanne: Marie-Pierre Genecand, Aina Skjellaug et Céline Zünd.

Jeudi 14 octobre

■ Aïna Skjellaug, entre St-Sulpice et Ecublens, 12h

De journaliste à syndic, le changement de vie d’Etienne Dubuis

Jeudi, dernier jour du tour de Suisse à vélo après 1200 kilomètres parcourus par 45 journalistes en un mois et demi. L’étape finale: Ecublens, où a lieu le Forum des 100.

J’en profite pour faire un petit crochet par St Sulpice où je retrouve notre ancien collègue journaliste Etienne Dubuis, qui en est devenu le syndic depuis le début de l’été. Quel plaisir de le retrouver! Sa gentillesse, ses petits yeux rieurs et malicieux nous ont manqué.

Dis-nous, qui sont les Serpelious (habitants du lieu), Etienne? «Le cliché revient à dire que ce sont des gens riches qui habitent de belles maisons au bord du lac. Mais la population est bien plus variée que ça. Il y a toute une classe moyenne, de nombreuses familles qui ont évidemment des attentes de crèches, solutions parascolaires et écoles, et un nombre important d’étrangers qui viennent à l’EPFL ou à l’UNIL. Sur 5000 habitants, 1000 changent chaque année!»

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Etienne relève deux parallèles entre sa vie antérieure de journaliste et celle de syndic: la proximité avec les gens, qu’il essaie de connaître et de comprendre; et le rythme de travail qui le fait passer d’un dossier à l’autre, des sujets très variés. Il n’a pas l’air malheureux… loin de là! La bise et puis s’en va.

Au Forum des 100, au SwissTech Convention Center de l’EPFL, on retrouve le gratin romand. Politiciens, journalistes, entrepreneurs, the place to be, ce jeudi 14 octobre. Je dois aller préparer l’interview croisée du maire d’Athènes et du syndic de Lausanne. Pour cela, je rejoins le correspondant du Temps à Athènes Fabien Perrier. Le courant passe très bien. Le journalisme c’est aussi ça: savoir travailler seule ou à plusieurs et, comme le syndic de St Sulpice, pouvoir sauter d’un sujet à l’autre.

Efcharisto poly pour ce tour à vélo, j’en suis déjà nostalgique!


Mercredi 13 octobre

■ Céline Zünd, Lausanne, 18h

Un funambule au-dessus du pré. Sa silhouette élancée s’avance avec grâce, lentement, à 1,5 mètre du sol, sur une sangle tendue qui ploie à peine sous ses pas. Soudain, il chancelle et tombe, sa chute amortie par l’herbe haute.

Sacha fait partie de l’association «Les Canards slackés». Avec Guido, Lucas et Raphaël, ils ont installé leur «ligne» sur 450 mètres de longueur, dans un champ sur les hauts de Lausanne.

Ils s’entraînent, dans la lumière de fin d’après-midi, à marcher en équilibre entre deux points. Quelques promeneurs curieux s’arrêtent, observent la scène, s’émerveillent. Qu’est-ce qui les motive? Guido: «Le pur plaisir. Quoi d’autre?»


■ Aïna Skjellaug, entre Lucens et Lausanne, 16h

Allégorie du journal papier – l’ancien monde, le vélo traditionnel… – et du web - la modernité, le vélo électrique… - Et de l’entraide!

Toujours dans la modernité, l’application SwissMobile, elle, est l’outil indispensable de l’opération #LeTempsAVélo pour éviter les grands axes routiers et rouler sur de jolis chemins champêtres…


Mardi 12 octobre

■ Aïna Skjellaug, Dompierre, 20h

Le coup de la panne, et l’hospitalité dans une ferme

Nous n’étions pourtant plus qu’à moins de dix kilomètres de notre point de chute, après une soixantaine de kilomètres parcourus, mais voilà que la batterie du vélo de Céline arrive à plat. Il fait noir et froid dans la Broye-Vully, la lune luit déjà depuis un moment haut dans le ciel, nous nous arrêtons dans la première ferme sur laquelle nous tombons. Un grand panneau nous indique que de vendredi à dimanche, 15 au 17 octobre, les chaudrons de raisinée bouillonneront ici-même à l’occasion de la grande Fête villageoise du vin cuit. Miam.
Le propriétaire de la ferme et ses deux fils de 10 et 7 ans sont dehors dans la cour, ils nous proposent de brancher nos vélos aux prises des machines et nous invitent à venir nous réchauffer à l’intérieur.

On passe devant les chaudrons prêts à accueillir les centaines de litres de jus de poire fraîchement pressées, on est immédiatement invitées aux réjouissances du week-end et l’idée est si alléchante que vous risquez bien d’effectivement nous y retrouver. On se déchausse pour entrer dans la cuisine, la table est mise et nos convives s’installent pour souper. Cornettes aux poireaux, crudités et saucisson. Les garçons engloutissent leur assiette et se resservent aussitôt. Nous buvons un thé et picorons des framboises en les regardant manger, nous déclinons leur proposition de partager le repas, nous en avons un de prévu avec Marie-Pierre qui nous attend – la pauvre – à Lucens.

Les enfants font tous deux l’école à la maison, «tous les matins; on a un jour de congé». Ils nous montrent leur emploi du temps affiché dans la cuisine. «Maman est la maîtresse et papa le directeur!», rigolent-ils. Le mari monte des cuisines en acier dans le canton de Vaud et de Fribourg, il était agriculteur, mais ils n’ont désormais plus d’exploitation. Ils nous écoutent raconter nos récits de voyage depuis Berne et nous instruisent sur la fabrication du vin cuit, 24h de cuisson! On resterait bien toute la soirée à papoter tant on est confortables sur leur banquette de bois, au chaud. Leur gentillesse et hospitalité nous touchent, tout paraît si simple lorsqu’on est sur la route. Merci pour ce beau moment de partage, et bonne nuit!


■ Marie-Pierre Genecand, Moudon, 19h

De Moudon on ne connaît que la basse-ville, celle, peu flatteuse et très industrielle, qu’on voit depuis la route de Berne quand on passe à grande vitesse. C’est dommage, car Moudon, capitale du pays de Vaud sous le règne des ducs de Savoie, a un patrimoine architectural médiéval qui rayonne dans ses hauteurs.

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Et lorsque, à vélo, on se rend de Moudon à Lucens par la petite route qui longe la Broye, le charme continue. Vieilles fermes, vaches à la Burnand – le peintre local mondialement connu — paysages dans la brume: personne ne dira plus qu’on broie du noir dans le pays broyard…

Merci à Monique Fontannaz qui a illuminé de son savoir cette première journée à vélo. Historienne spécialisée dans le patrimoine bâti, cette passeuse a élu domicile à Moudon il y a vingt ans et connaît chaque vieille pierre de la ville.

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Oui, Moudon est une ville, même si elle ne compte que 6000 habitants, car son statut de capitale médiévale a assis son titre à jamais! Monique Fontannaz nous a expliqué pourquoi la colline de Moudon ne devait pas accueillir de nouvelles constructions. Sa force, dit-elle, est dans sa sérénité et son dégagement. Demain, Carole Pico, syndique de Moudon, nous donnera son avis sur la question!


■ Céline Zünd, Berne, 12h

Le retour du bon vieux boguet, version électrique

«Pour démarrer, il suffit de tourner la poignée de gaz», me dit Sevi en dialecte bernois. Mais de gaz d’échappement, ou de bruit de moteur, il n’y aura pas. J’ai demandé le modèle qui se vend le mieux en ce moment, dans le magasin Move Motors, à Berne, qui ne vend que des petits véhicules électriques. Me voilà assise sur un Vespino 7iS, un scooter sans essence, qui se décline en rose bonbon ou en doré bling-bling. Ce qui en fait le préféré de la clientèle? «Il est facile à utiliser, pose peu de problèmes, il a un système intégré pour écouter de la musique via Bluetooth, et une prise pour brancher un câble USB», énumère Sevi.

Depuis deux ans environ, toute sa gamme de vélomoteurs électriques séduit une population jeune, qui vient de l’agglomération ou des campagnes bernoises, explique ce trentenaire qui vit lui-même en périphérie. C’est le boguet, version 2021: ils ont l’allure et la fonctionnalité des motocyclettes, sans l’odeur d’huile ni les pétarades du moteur. Du coup, un meilleur bilan écologique. Mais ce n’est pas l’argument de vente principal, d’après Sevi: «Mes clients cherchent surtout la liberté». Car les modèles dont la vitesse est limitée à 20 ou 25 km/h peuvent être conduits sans casque et sans permis dès 16 ans, ou avec un permis catégorie M dès 14 ans.

Et puis, il y a aussi le facteur frime. Ceux qui veulent être sûrs d’attirer les regards se tournent vers les engins imitant le style Harley Davidson: pneus bien larges, grands guidons, sièges confortables, ils portent des noms comme «Bikers One», «Bikerswin» ou «Ghostbiker». La batterie a une autonomie de 80 à 150 km, contre 40 à 60 pour les e-scooters classiques. Mais avec leurs 70 kilos et leurs mensurations, ils sont peu maniables.

«On a beaucoup d’apprentis parmi notre clientèle, mais assez peu d’étudiants. J’imagine qu’ils n’ont pas les moyens pour ça», dit Sevi. Car la liberté à un coût: 3700 francs, par exemple, pour le Vespino. En revanche à l’usage, ils sont moins chers qu’un deux-roues à essence: en moyenne, il faut compter 80 centimes par 100 km, selon les calculs du vendeur. Il propose un achat à crédit, remboursable à hauteur de 60 à 80 francs par mois. Et, comme le bon vieux boguet, les cyclomoteurs électriques se maquillent.

On trouve des tutoriels sur YouTube pour augmenter la vitesse, jusqu’à 50 ou 80 km/h. Au départ, on pouvait même demander au mécanicien de Move Motors de changer la limite de vitesse. «On a arrêté car on avait trop de visites de la police», glisse Sevi. Le vendeur me suggère déjà d’essayer un modèle vintage vert pastel, type Vespa. On verra. Pour l’instant, je vais m’en tenir à mon vélo électrique pour cette étape bernoise de notre tour de Suisse à vélo.


■ Fabien Goubet, Berne, 17h45

Résumé de l’étape Fribourg-Berne:

  • Km 45: Top départ sous la grisaille fribourgeoise.
  • Km 46: Un défaut de sangle sur le porte-bagages contraint le peloton à s’arrêter. Sylvie a fait des nœuds très serrés parce que j’avais une coupure sur le pouce.
  • Km 64: C'est le tournant de l’étape. Dans la descente après Laupen, un insecte sournois non identifié s’infiltre dans mon œil. Je dois m’arrêter. Sylvie me prête du liquide physiologique (mais comment a-t-elle pensé à en emmener?). Elle prendra une avance que je ne saurai rattraper.
  • Km 65: J'ai l’œil qui pique. La foule de spectateurs venus nous voir m’encourage, leurs vivats me donnent du baume au cœur, j’appuie sur les pédales en serrant les dents.
  • Km 66: J'évite un moucheron de justesse. La région en est infestée. Nous accélérons pour rejoindre Berne au plus vite et quitter cette dangereuse campagne,
  • Km 94: Je finis deuxième au général mais c’est pas du jeu, j’avais un moucheron qui m’a gêné. Bravo à la gagnante, on reviendra l’an prochain!

■ Sylvie Logean, Berne, 17h

Voilà quelque chose qui a changé à Berne depuis la fondation du Temps en 1998: plus d’ours dans la fosse qui avait été inaugurée en 1857. On comprend pourquoi.

Au moment de notre arrivée, dans le nouvel espace dédié aux ours en contrebas, on a eu beau scruter on n’a vu ni Bärin Ursina, ni Bärin Björk, ni Bär Finn… Non, non, attendez: voici Finn qui admire l’Aar et les passants.


■ Sylvie Logean, Schiffenensee (FR), 14h15

Sur notre route jusqu’à Berne, le Lac de Schiffenen. De nombreuses variétés de poissons s’y trouvent comme le barbeau, la brème, la perche, le brochet, la carpe et la sandre.

Quand à la photo suivante, d’après moi, elle ne nécessite aucun commentaire…


■ Sylvie Logean, Fribourg, 11h

Pendant que Fabien et ses cuisses comme des enclumes visitent l’Institut Adolphe Merkle, je profite d’une petite pause sous forme de parenthèse (comment ça, il est seulement 11h?) au café Cyclo (cela ne s’invente pas)… Mais avant cela, j’ai fait ce que j’adore faire dans les villes, d’autant plus à vélo, à savoir naviguer au petit bonheur la chance pour tomber sur des petites pépites par hasard.

La première découverte a eu lieu en passant à côté du Fri-Son, institution des nuits fribourgeoises. Si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à lever les yeux pour contempler l’ensemble des fresques qui illustrent le bâtiment. Michel FR est l’un des artistes qui a participé à cette opération. Il nous raconte: «C’était dans le cadre du projet artistique Rock’n’Wall, en 2011. Quatre personnes ont alors été choisies pour repeindre le Fri-Son en 7 jours et 7 nuits, Giom, Lowrider, Honet, et moi-même. Le crocodile fait 16 mètres de long sur 4 mètres de haut et cela m’a pris deux jours (environ 14 heures par jour) pour le peindre. C’est un peu le gardien de l’endroit, qui prend un air de forteresse avec ses piliers et ses douves côté sud.»

Et puis juste à côté du Fri-Son, il y a aussi une autre institution fribourgeoise: les chocolats Villars! En voyant les murs en briques de la manufacture créée en 1901 par le bernois Wilhelm Kaiser (qui avait alors 28 ans), on a l’impression d’être plongé dans Charlie et la Chocolaterie, vous ne trouvez pas? Du moins, c’est l’idée que je me fais de l’usine de Willy Wonka dans le roman iconique de Roald Dahl. Même si l’usine a, en 2013, été déplacée un peu plus loin, dans l’ex-usine Dyna. On a toutefois une légère déception, celle de ne pas sentir les effluves de cacao aux abords du bâtiment… On ne peut pas tout avoir.


■ Fabien Goubet, Fribourg, 9h30

L’étape de la veille, qui a vu ma victoire au terme d’une échappée de 200 mètres devant mon unique concurrente, a laissé des traces. Les visages sont bouffis, les paupières pendantes, et les cuisses ne sont plus que de vieilles enclumes cabossées.

C’est donc avec le maillot jaune sur le dos que je me rends dans la matinée à l’Institut Adolphe Merkle, où ont lieu des recherches de pointe en nanotechnologies, en santé, en matériaux, etc. Puis nous entamerons l’étape du jour, direction Berne (50 km), avec plusieurs contre-la-montre pour nous départager.


Lundi 11 octobre

■ Sylvie Logean, Fribourg, 19h15

Après 49,5 kilomètres de belles routes vallonnées, 3h23 de vélo et 1087 calories brûlées (moins les M&M’s) nous voici à Fribourg, première halte nocturne de notre périple, et son fameux pont de la Poya, qui enjambe la Sarine. Quand on l’emprunte on se croirait un peu à Manhattan. Pour l’histoire, il s’agit du plus haut pont à haubans de Suisse, et il a nécessité 6 ans de travaux.


■ Fabien Goubet, La Roche, 14h48

Cette première étape ensoleillée, qui nous a vus contourner le lac de la Gruyère par l’est, se passe à merveille. Enfin, à merveille, il faut le dire vite: les M&M’s Brownies sont une déception. Aucun croquant, on a l’impression de mâchouiller la coque d’un Babybel et, ultime affront, ils ne fondent ni dans la bouche, ni dans la main. Après mûre réflexion, je commence à me demander si cet aimable vendeur n’était pas en réalité qu’un vil faquin désireux de se payer la tête d’un honnête vélocipédiste…


■ Fabien Goubet, Hauteville, 14h20

L’application Swisstopo, en plus d’afficher de belles cartes, propose depuis peu une fonction de reconnaissance des sommets à base de réalité augmentée. Bon, sur cet essai, ce n’est pas encore tout à fait au point…


■ Sylvie Logean, Bulle, 14h

En sortant de la ville, on tombe rapidement sur la Sarine. Le cadre est tout simplement idyllique. Le jour de notre passage, un charmant tandem papa-fiston tentait d’y pêcher de la truite, des perches et des brochets…

En attendant de savoir s’ils sont ressortis triomphants de cette aventure, saviez-vous que l’embouchure de la Sarine et celle de la Jogne formaient un vaste delta au sud du lac de la Gruyère, et que la forêt alluviale qui longe la rivière était la plus grande forêt de saules blancs de Suisse? Cette zone est aussi une ère de repos pour de nombreux limicoles, comme les bécassines et les chevaliers, et pour des oiseaux comme le grèbe huppé, ou la sarcelle d’hiver.


■ Fabien Goubet, Bulle, 13h40

Tel l’Attila des temps modernes, un motard chevauche la steppe fribourgeoise sur son destrier à selle de… mouton? Nous aurions dû vérifier s’il faisait cuire de la viande sous la selle, comme le faisaient les Huns, à l’origine du steak tartare…


■ Sylvie Logean, Bulle, 13h30

C’est l’histoire d’une bulle qui grossit, grossit, grossit et… On ne sait pas trop comment va se terminer cette histoire mais une chose est sûre: Bulle grandit à la vitesse de l’éclair. D’ailleurs, de la gare à notre toute petite première étape (à savoir le site d’UCB Farchim, le groupe pharmaceutique belge qui s’est installé dans la cité gruérienne il y a 25 ans), c’est vite vu il n’y avait que des travaux.

Pas étonnant, lorsque l’on sait que la population de cette ville, au demeurant charmante, n’a jamais cessé de croître au cours de ces dernières années, avec un nombre d’habitants qui a tout simplement doublé entre 2000 (14 302) et 2020 (24 693).


■ Fabien Goubet, Bulle, 13h

Pédaler à travers la Suisse, c’est l’occasion de découvrir la gastronomie locale. Je suis donc rentré dans une jolie enseigne orangée et me suis adressé à l’aimable vendeur.
– Bonjour, mon brave, que me conseillez-vous comme douceurs sucrées?
– Bah, prenez des M&M’s brownie, des Twix caramel salé et aussi des Snickers crispy, ils sont en action.
– Merci, généreux vendeur.
– De rien, pigeon!
Ah, je me réjouis de ces belles rencontres, à la découverte de la gastronomie fribourgeoise!


■ Fabien Goubet, Bulle, 12h30

J’appréhende un peu cette étape du Tour. Non pas que je n’aime pas le vélo, mais je suis plutôt poissard. Déjà, je crève anormalement fréquemment. La dernière fois que j’ai pris mon VTT, je me suis tellement enfoncé dans des sables mouvants boueux que j’ai pété la patte de mon dérailleur. Mon pauvre collègue Lionel a dû me tracter avec ce qui lui restait de batterie, avant que la nuit tombe et que les loups nous dévorent. Et je ne vous ai pas parlé de cette rando aux Portes du Soleil où je me suis pris une bûche dans la première descente, qui a eu pour effet, je vous le donne en mille, de tordre la patte du dérailleur. C’est donc avec quatorze pattes de dérailleur de rechange que j’aborde cette étape Bulle – Berne.


■ Sylvie Logean, Romont, 9h30

Premier gag. A cause de la gabegie actuelle des CFF, j’ai dû courir dans les escaliers de la gare de Romont avec mon vélo, qui pèse une tonne. J’ai failli tomber par la même occasion… Mais j’y suis!