Lundi à Nyon, la soirée cathartique qui promettait le grand déballage s’est éternisée jusqu’à une heure du matin. Cinq heures de palabres, 42 questions écrites, pour un exercice de transparence qui en a laissé plus d’un sur sa faim. Les conseillers communaux – ainsi qu’une soixantaine de personnes venues assister à cette séance publique – attendaient en effet des réponses de la municipalité sur la crise qui secoue l’administration. Or, on a beaucoup tourné autour du pot, détaillé des procédures, invoqué la protection de la personnalité pour expliquer la non-divulgation de l’enquête administrative de l’ancien juge cantonal Pierre Muller – alors que la section vaudoise du Syndicat des services publics (SSP) en a publié des extraits la semaine dernière –, ergoté sur les sanctions prévues, donnant ainsi l’impression de s’attacher aux bisbilles plutôt qu’au nœud du problème.