Votations
AbonnéKastriot Lubishtani et Ahmed Ajil, chercheurs à l’Université de Lausanne, se sont penchés sur tous les jugements rendus en lien avec le djihadisme. Ils concluent que les nouvelles mesures policières de contrôle préventif, attaquées par référendum, ne sont pas nécessaires. Interview

On peut le dire. Même si des voix discordantes se font entendre, le monde du droit (pas franchement un repaire de gauchistes) est très réservé face aux mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT) soumises au vote populaire le 13 juin. Une lettre ouverte, signée par 67 professeurs et universitaires du pays, met en garde contre les risques inhérents à ce dispositif qui vise à contrôler des «terroristes potentiels» (via des obligations de se présenter, des interdictions de contacts, de périmètre et de voyage ainsi qu’une assignation à résidence). Ce volet préventif doit s’ajouter au renforcement désormais acquis du Code pénal qui réprimera expressément et encore plus sévèrement tous ceux qui participent ou soutiennent ces organisations aux visées meurtrières.