L’exemple de l’école Steiner à Genève
végétarisme
Dans l’école Rudolf Steiner de Genève les élèves n’ont droit qu’à un seul repas hebdomadaire avec viande ou poisson
Alors que certaines cantines se tâtent sur l’introduction d’une journée végétarienne par semaine, l’école Rudolf Steiner de Genève a adopté la philosophie inverse: dans cet établissement privé qui accueille les 2-18 ans, les élèves n’ont droit qu’à un seul repas hebdomadaire avec viande ou poisson. Une manière de faire radicale, mais librement consentie: «Chez nous, l’école est autogérée par les parents et les professeurs, qui définissent les lignes directrices de la cantine», affirme Denis Séchaud, membre de la direction de l’école Steiner.
Cela fait une dizaine d’années que l’établissement a opté pour le bio, «bien avant que ce soit dans l’ère du temps.» La décision de réduire drastiquement le nombre de repas carnés a été dictée à la fois par des impératifs économiques et par la volonté d’offrir aux élèves une alimentation saine, explique Denis Séchaud. Les seuls qui s’en plaignent parfois, ce sont les élèves du secondaire, qui ont toutefois le droit de prendre un des quatre repas à l’extérieur «pour d’évidentes raisons sociales». Pour les autres, la cantine est obligatoire chaque jour.
Au menu, on trouve par exemple une salade de batavia et doucettes garnie de graines germées en entrée, un couscous végétarien et ses légumes variés en plat principal et un sorbet mangue sauvage maison pour le dessert. Ou encore, une salade verte de saison et racine de carotte rouge au gomasio (condiment composé d’un mélange de sésame grillé et de sel marin), un panaché de riz et lentilles avec du tofu mariné au tamari (sauce de soja traditionnelle japonaise) suivi d’une tartelette au citron maison.
Pour lutter contre les préjugés anti-légumes, les élèves sont sensibilisés à travers des cours de jardinage et de cuisine. Pour Denis Séchaud, c’est un impératif: «Le souci de la nature fait partie de notre pédagogie.»