Le comité de l’interprofession de la vigne et du vin (IVV) compte six membres: Trois d’entre eux représentent le négoce et les trois autres la production. Jusqu’en 2013, les voix des négociants étaient séparées entre celles de la société des encaveurs (SEVV), et celles du Groupement des négociants indépendants (GENI). Dominique Giroud était membre de ce dernier.
Quand l’affaire Giroud a eclaté, l’IVV a tardé à réagir, avant de condamner les propos de l’encaveur dans la presse. Peu après, son président Paul-André Roux a démissionné sans véritables explications. En mai 2015, l’IVV a déposé une plainte pénale pour distorsion de concurrence contre Dominique Giroud.
Au nom de la «tolérance zéro», l’interprofession a exclu le GENI en 2014, bien que son représentant Cédric Flaction n’ait jamais été condamné. Depuis lors, les voix des négociants n’appartiennent plus qu’à la société des encaveurs. Les trois voix des producteurs, elles, sont toujours réservées aux vignerons, aux vignerons encaveurs, et à Provins. Par les volumes qu’elle écoule, la coopérative partage les intérêts des négociants. Les vignerons aussi, qui dépendent des grandes caves pour vendre leurs vendanges.
Ce paysage politique du vin valaisan fait dire à Jacques Disner, ancien président de l’IVV, que «l’interprofession ne représente plus que les grandes caves». Le nouveau président Ivan Aymon, lui, estime au contraire que les professionnels du vin sont plus unis que jamais. Concédant qu’obtenir «l’adhésion de près de 400 caves est très difficile», il relève des décisions régulièrement unanimes.
Depuis sa création, l’IVV tente de concilier les intérêts très divergents de tous ses membres, tout en cohabitant difficilement avec l’Office de la viticulture. Elle doit pourtant son existence à une délégation de compétence de l’Etat.