Dans le courant du mois d’août 2013, une plainte pénale était déposée pour homicide par négligence à l’encontre de Vincent Bettschart, chef du département de chirurgie de l’Hôpital du Valais. Une patiente était décédée des suites d’une opération pratiquée par le chirurgien. Une chirurgie conjointe du côlon et de la tête du pancréas beaucoup trop risquée, selon l’avocat de la famille, Michel Ducrot.
Deux autres cas de patients décédés suite à des opérations pratiquées par Vincent Bettschart avaient ensuite été révélés dans la presse.
Aujourd’hui, Jean-Jacques Houben affirme que la continuité des soins a été assurée dans ces trois cas, «mais pas toujours de manière optimale». Il ajoute que, s’il n’y a pas de faute médicale avérée au sens pénal du terme, «certains choix sont discutables», notamment dans les stratégies de prises en charge.
«Dans des cas complexes ayant donné lieu à des complications sévères, on peut souvent retrouver des problèmes d’interprétation, voire des erreurs d’évaluation clinique, radiologique ou biologique, qui se révèlent évidents lorsque l’issue est connue», écrit-il. «Certains choix thérapeutiques ou techniques peuvent être discutés, voire même critiqués, a posteriori.» Il ajoute qu’il y a eu des prises de risques importantes «parce que les cas étaient très complexes», mais que ce choix était partagé, voire demandé, par les patients.
Plainte maintenue
Dans ses conclusions plus générales sur les opérations du foie, il souligne le problème de «l’isolement du chirurgien viscéral principal», des indications opératoires parfois discutables, des suivis de complications trop peu pluridisciplinaires face à certains risques techniques. Dans un communiqué publié mardi, Michel Ducrot annonçait que la plainte pénale serait maintenue, des rapports d’experts suisses et français ayant, eux, conclu à la violation des règles de l’art médical.