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La limite du supportable

La votation sur les taxes énergétiques est sans doute l'un des scrutins

La votation sur les taxes énergétiques est sans doute l'un des scrutins les plus complexes de l'histoire de la Confédération moderne. Pour la première fois depuis que la règle a changé en 1987, on se trouve en présence d'une initiative et d'un contre-projet qui peuvent tous les deux être acceptés. Les électeurs devront par conséquent répondre à une question subsidiaire: en cas de double oui, laquelle des deux propositions doit-elle l'emporter? Deuxièmement, ces deux variantes portent sur des montants différents et ne visent pas exactement les mêmes buts. Troisièmement, une autre redevance, prévue à plus long terme et d'un montant plus élevé, est également proposée. Prévue pour l'AVS, cette dernière doit en principe laisser une petite place pour les énergies renouvelables, mais le mécanisme de transition n'a pas été réglé dans tous ses détails. Pour corser le tout, des alliances tactiques ont vu le jour, à l'image de celle conclue entre les cantons de montagne et les écologistes.

La complexité de ce vote explique pourquoi de nombreux milieux recommandent trois fois oui ou, à l'inverse, trois fois non. Peu se risquent sur le terrain des nuances. Certains s'y essaient toutefois, à l'image de ce comité composé de PDC, de radicaux et d'UDC qui disent non à l'initiative solaire et au contre-projet, mais approuvent la taxe destinée à l'AVS. Mais la majorité se contente de diffuser un message simple aux électeurs, pour qui le scrutin du 24 septembre atteint sans doute la limite du supportable.