Polémique
AbonnéUne décision de la Cour d’appel de Bâle n’en finit pas de faire des vagues en Suisse. Elle enflamme les discussions sur la révision des dispositions du Code pénal en matière d’infractions sexuelles

La colère ne faiblit pas, dans les milieux féministes. Elle déborde des réseaux sociaux pour s’exprimer dans la rue: dimanche, plusieurs centaines de personnes ont manifesté devant la Cour d’appel de Bâle, sous le slogan «Un oui est un oui.» Elles dénoncent une décision rendue il y a dix jours dans le cas d’un jugement en appel pour viol. Un homme, condamné en première instance à 51 mois de prison, a vu sa peine réduite à 36 mois, dont 18 ferme. Ce qui choque surtout, dans cette décision, c’est l’argumentation donnée par les juges bâlois, laissant entendre que la victime porte une responsabilité dans sa propre agression.