Lobbies de la santé: révolution au parlement
Transparence
AbonnéJusqu’ici totalement infiltrées par les groupes de pression, les commissions de la santé des Chambres devraient être plus indépendantes. Certains partis, notamment l’UDC et les Vert’libéraux, ont écarté des personnalités incarnant par trop un groupe d’intérêt. Les caisses maladie ont perdu du pouvoir

Michel Matter fait profil bas. Ce médecin genevois engagé aurait tant aimé siéger à la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS) du Conseil national. Il y aurait plaidé avec brio toutes ses convictions profondes: l’accès aux soins pour tous, le libre choix du médecin, la liberté thérapeutique, le respect du secret médical pour tous. Mais son parti des Vert’libéraux n’en a pas voulu ainsi. «Nous avons voulu éviter tout conflit d’intérêts en écartant des personnes trop proches d’un acteur spécifique de la santé», explique son président Jürg Grossen. Vice-président de la Fédération des médecins FMH, Michel Matter ne siégera donc pas dans cette commission.