En moyenne, la Confédération finance aujourd'hui 87% des coûts de construction et 67% de l'entretien. Mais comme les cantons sont maîtres des projets, celui qui paie n'est pas toujours celui qui décide. La situation actuelle n'est pas optimale. Un exemple: les chantiers sont mal coordonnés entre les cantons, ce qui a fait l'objet de fréquentes critiques.
L'Office fédéral des routes (OFROU) attend de la réforme qu'elle soit source d'économies. La réduction des services d'exploitation de 24 bureaux cantonaux à cinq filiales de l'OFROU et à onze services d'entretien devrait réduire les coûts. Le budget de l'office, qui s'élève à 2,8 milliards (administration, routes nationales, contributions aux cantons, tout compris), devrait à terme être réduit d'environ 100 millions de francs, prévoit son porte-parole, Frédéric Revaz.
Il faut préciser que l'achèvement du réseau des routes nationales tel qu'il a été décidé continuera de se faire en collaboration avec les cantons. Des 1900 kilomètres prévus d'ici à 2020, 1760 (93%) ont été réalisés à ce jour.
20000 parcelles à acquérir
Parce qu'elle sera l'unique propriétaire du réseau, la Confédération devra acquérir quelque 20000 parcelles, soit la superficie de Bâle-Ville. Elle devra aussi reprendre à sa charge le personnel que les cantons ont jusqu'à maintenant affecté aux routes nationales. De 170 aujourd'hui, l'effectif de l'OFROU passera ainsi à 400 personnes.
Les cinq filiales régionales seront pilotées du quartier général de l'OFROU, à Ittigen, près de Berne. Cette structure a été préférée à celle proposée initialement par le Conseil fédéral. Il voulait créer un établissement autonome de droit public nommé «Routes nationales suisses», qui aurait été chargé de gérer le réseau. Mais ce projet a été jugé superflu en consultation et a été abandonné.