Le loup de la Vallée de Conches a été abattu
Valais
Une autorisation de tir avait été délivrée le 29 août. L’animal a été repéré lundi soir par des gardes-chasse
Le loup de la vallée de Conches (VS) a été abattu lundi soir par des gardes-chasse. Le tir a eu lieu dans le périmètre autorisé lors d’une attaque du prédateur contre un troupeau de moutons. Une autorisation de tir avait été délivrée le 29 août.
Les gardes-chasse n’ont pas pu empêcher le loup de blesser un des moutons, a communiqué mardi l’Etat du Valais. La dépouille de l’animal a été remise au Tierspital de Berne pour analyse, conformément au Concept Loup Suisse. L’autorisation de tir a été délivrée en raison des dégâts commis par le prédateur. Il avait tué 39 moutons sur des alpages non protégeables, entre le 24 juillet et le 24 août. Les gardes-chasse avaient un délai de 60 jours pour abattre l’animal dans la zone où les dégâts ont été commis.
Vives réactions
Les attaques de loups, deux mâles dénommés M35 et M38, dans la vallée de Conches dès le début de l’été ont provoqué de vives réactions. Les autorités communales sont montées au créneau le 5 juin pour crier leur ras-le-bol.
Les présidents des communes de la vallée ont réclamé que la région soit exempte de loups. «Conches n’est pas un espace de vie pour les grands prédateurs qui mettent en danger la sécurité et la durabilité du développement de notre vallée», ont-ils écrit dans une prise de position.
Une vingtaine de moutons étaient déjà tombés sous les crocs d’un loup au début juin. Un loup avait abandonné les restes d’un chevreuil à proximité d’une gare et un prédateur a même été vu dans les ruelles de l’un des villages.
Exclure les loups
Les autorités communales ont reçu l’appui de députés haut-valaisans au Grand Conseil. Les parlementaires valaisans ont accepté une résolution demandant la suppression sans délai du loup M35. Le parlement s’est aussi dit favorable à ce que le Valais devienne une zone d’exclusion des loups.
L’autorisation de tir a été condamnée par les associations WWF et Pro Natura qui ont jugé la décision «précipitée», estimant qu’un coup de fusil ne fait que repousser les problèmes sans les résoudre. Selon elles, les mesures de protection sont insuffisantes.