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L'UDC lancera une offensive contre les indemnités chômage aux frontaliers
Réuni en congrès, le parti s'insurge contre la volonté de l'UE d'imposer aux pays du lieu de travail le paiement de l'assurance chômage
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ATS
Publié samedi 23 juin 2018 à 18:44,
modifié samedi 23 juin 2018 à 18:44.
L'UDC invite ses groupes parlementaires cantonaux à lancer des initiatives exigeant que la Suisse ne verse pas d'indemnités de chômage aux frontaliers étrangers. Le parti souhaite ainsi empêcher la Suisse de se conformer au nouveau mécanisme européen de dédommagement des frontaliers chômeurs.
Ce nouveau mécanisme, accepté jeudi par les ministres des affaires sociales de l'Union européenne (UE), exige que les prestations de l'assurance chômage soient à l'avenir prises en compte par le pays où la personne travaille. Actuellement, c'est le pays de résidence qui prend en charge ces prestations. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) fait toutefois valoir que la Suisse n'est pas tenue de reprendre ces règles.
A ce propos: Chômeurs frontaliers: nouvelle menace pour la Suisse
Les coûts sont «déjà beaucoup trop élevés»
«Il ne serait pas tolérable que les Suisses doivent payer en plus des indemnités de chômage pour les frontaliers», considère samedi l'UDC dans un communiqué. Pour le parti bourgeois, «les coûts résultant de l'immigration de masse sont déjà beaucoup trop élevés».
Pour entrer en vigueur, l'accord des ministres des affaires sociales de l'UE doit encore franchir l'écueil du Parlement européen. Les eurodéputés devront ensuite trouver un compromis avec les Etats membres pour permettre l'adoption définitive du texte.
L'idée vient de Genève et du Tessin
La Suisse devra ensuite se demander si elle veut reprendre ces dispositions. En souhaitant des initiatives cantonales, l'UDC attend des groupes parlementaires cantonaux, notamment de ceux des cantons frontaliers, «qu'ils lancent des initiatives pour faire pression sur la Confédération».
Le parti relaie ainsi une proposition de ses sections genevoise et tessinoise. Son comité a pris cette décision vendredi soir, en prélude à l'assemblée des délégués de samedi.
Stéphane Henchoz en soutien sportif et Yvan Perrin présent
Pendant ce congrès, Thomas Aeschi, conseiller national zougois, s'est exprimé sur l'initiative sur l'immigration de masse. «Nous devons obliger le Conseil fédéral et le Parlement à appliquer les décisions du peuple» et faire en sorte que «le séjour des étrangères et des étrangers en Suisse soit limité par des plafonds et des contingents».
Pour le Zougois, il est dès lors d'autant plus important «que vous nous aidiez tous à récolter des signatures pour l'initiative de limitation nommée Pour une immigration modérée». Celle-ci, lancée en janvier par l'UDC et l'ASIN vise à mettre fin à la libre circulation des personnes avec l'UE.
L'UDC neuchâteloise, organisatrice de l'événement où 400 personnes ont fait le déplacement, avait choisi comme invité d'honneur, le footballeur Stéphane Henchoz. Ce dernier a relevé que les délégués «ont chanté plus fort l'hymne national que les joueurs de l'équipe nationale». A noter aussi la présence d'Yvan Perrin, ex-conseiller d'Etat neuchâtelois et ancien vice-président de l'UDC suisse. (ATS)