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Pour l’UDC, le peuple doit élire le Conseil fédéral

Le parti s’est prononcé samedi en faveur d’un mode majoritaire. Le Genevois Yves Nidegger prônait lui un système proportionnel, plus fidèle à la concordance

Samedi, les délégués de l’UDC se sont aussi prononcés sur le texte de leur initiative pour l’élection du Conseil fédéral par le peuple. Alors que les délégués romands misaient sur un système proportionnel, les Alémaniques ont pesé de tout leur poids pour imposer le système majoritaire. Ce dernier a fini par l’emporter par 217 voix contre 97. Le principe du lancement d’une initiative prônant l’élection des membres du gouvernement par le peuple était déjà acquis au sein de l’UDC.

Extrémistes irresponsables

C’est le conseiller national Yves Nidegger, sous les feux de la rampe à une semaine des élections genevoises, qui a présenté le système proportionnel. Il le juge plus respectueux de l’esprit de concordance, cher à l’UDC. Ce modèle offre une stabilité pendant quatre ans même en cas de démission d’un conseiller fédéral, a-t-il insisté.

Tels que présentés, les deux systèmes garantissent deux sièges pour la minorité latine. Mais les délégués ont davantage été séduits par le système majoritaire proposé par le conseiller national zurichois Alfred Heer et concocté dans un premier temps par l’idéologue du parti Christoph Mörgeli. Pour Alfred Heer, un système proportionnel aurait pour effet de faire entrer deux socialistes et un Vert au Conseil fédéral. «Cette procédure risque d’amener des extrémistes irresponsables au gouvernement», a-t-il averti en pointant notamment du doigt Ueli Leuenberger, le président des Verts. L’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a aussi défendu ce mode, qui, selon lui, «favorise l’élection de personnalités fortes».