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L’Union syndicale suisse exige une correction des écarts salariaux

L’Union syndicale suisse (USS) réclame une hausse des bas salaires, une réduction des primes maladie et le relèvement des rentes AVS

© Keystone
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En Suisse, les écarts salariaux ne cessent de se creuser. Forte d’un rapport sur la répartition des revenus et de la fortune, l’Union syndicale suisse (USS) a exigé lundi une correction. Ses remèdes: hausse des salaires pour les moins bien lotis, réduction plus forte des primes maladie et relèvement des rentes AVS.

Depuis 1996, les salaires du 1% le mieux rémunéré ont augmenté, en termes réels, de 40% environ. Pendant ce temps, la hausse n’a été que de 8% pour les bas revenus et de 12% pour les moyens. Les personnes au bénéfice d’un apprentissage ont même dû se contenter de moins de 5%, selon l’USS.

L’évolution des revenus des personnes à la retraite est encore plus inégalitaire, car les 2e et 3e piliers accentuent les déséquilibres de la vie active. Au lieu d’intervenir pour corriger ces faits, les politiques ont renforcé cette évolution, fustige la faîtière des syndicats.

Les classes de revenu supérieures ont obtenu une baisse de la charge fiscale, surtout pour ce qui est des impôts directs, alors que les autres ont vu la leur s’alourdir fortement, à cause de la hausse des taxes et des primes maladie, surtout.

En fin de compte, le revenu des travailleurs touchant un petit salaire a baissé de 200 francs entre 2002 et 2012, alors que celui de la classe moyenne a stagné. En revanche, le 1% le mieux rémunéré a obtenu 1930 francs de plus dans son porte-monnaie, s’inquiète l’USS.