Il est presque aussi grand que Christophe Darbellay, président du PDC, et il pourrait lui succéder. Le nom de Martin Candinas circule chaque fois qu’une place est à prendre. Si la succession d’Urs Schwaller à la tête du groupe parlementaire lui échappe, c’est qu’il y a d’autres intérêts internes. «Et laissons-lui le temps de s’installer», lance un élu. Dès son arrivée à Berne, le Grison a «surpris en bien», raconte un autre PDC: il est «engagé, fiable, écouté».

Martin Candinas a surtout un profil qui arrange tout le monde. Ambassadeur des régions périphériques, membre de la Commission des transports, il est aussi un bon généraliste. Rien de tel qu’un jeune père affable pour porter les initiatives du PDC en faveur des familles, lancées en 2011.

Personnalité rassembleuse

Bien ancré au centre, le conseiller national se pose en trait d’union entre l’aile gauche et l’aile droite du parti. Encore faut-il qu’il confirme ou se distingue sur un dossier. «Sa maturation n’est pas terminée mais on entendra parler de lui», constate un adversaire. Né en 1980, père de deux enfants, cadre dans une assurance maladie, l’intéressé ne veut pas dévoiler ses ambitions. Il fait déjà partie des onze membres de la présidence du PDC, et son objectif reste modeste: se faire réélire en 2015.