Dans la matrice de la charte écologique
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Depuis fin août, «Le Temps» invite les candidats aux élections fédérales à se positionner sur 30 mesures en faveur de l’environnement. Résultat: 400 pages de réponses à traiter

Comment s’adresser à tous les candidats romands aux élections fédérales pour leur soumettre notre «Charte de la transition écologique»? La première idée qui a traversé la rédaction a été de noter, à la main, les adresses e-mail de chaque candidat. On y serait encore: ils sont plus de 1000 dans les cantons romands, sans compter les Bernois francophones. L’association Politools, qui a créé l’outil Smartvote, fait déjà ce travail de collecte des candidatures. Nous l’avons donc mandatée pour héberger notre charte.
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Les réponses reçues à ce jour se matérialisent dans un énorme tableau Excel de 78 colonnes et de 250 lignes qui, s’il était imprimé, équivaudrait à 400 pages A4. Seuls les noms des principaux partis sont indiqués, alors que les cantons romands cumulent 147 listes au total. Il faut dire que le bilinguisme de Fribourg (25 listes) et du Valais (40 listes) gonfle les chiffres.
Croiser les données
La solution consiste à croiser les noms des auteurs des réponses reçues avec un autre tableau de données contenant leur appartenance. Comme l’orthographe des noms peut légèrement varier entre les deux tableaux, on utilise un «fuzzy matching», soit une correspondance qui tolère des inversions ou variantes d’une ou deux lettres. Une technique qui exige de prendre des précautions particulières car, sur 1000 candidats, plusieurs sont des quasi-homonymes… Le même principe permet d’identifier au fur et à mesure les candidats sortants parmi ceux qui ont répondu.
Un code informatique fait maison d’une centaine de lignes de longueur, écrit en langage Python, nous permet d’effectuer cette correspondance et de transformer les données pour les répartir dans plusieurs petits tableaux Excel. La consultation des résultats et leur croisement sont alors nettement plus faciles. Ce code permet aussi des comparaisons entre plusieurs groupes de répondants: par couleur politique, par tranche d’âge, ou encore par genre. Un exemple: 91% des candidates sont en faveur d’une taxe sur le carburant, contre 80% de leurs homologues masculins. Prochaine étape: étudier quelles mesures en faveur de l’environnement divisent le plus les partis.