Le président du Mouvement Citoyens genevois (MCG), Roger Golay, a intégré officiellement mardi le groupe parlementaire UDC aux Chambres fédérales. Une annonce qui intervient 24 heures seulement après avoir prêté serment devant le Conseil national, en remplacement de son collègue Mauro Poggia, élu le 10 novembre au gouvernement genevois.
Pour l’ancien président de l’Union syndicale des polices romandes, le rapprochement consiste essentiellement à briser la solitude du seul parlementaire fédéral que compte le parti protestataire. «C’est également un moyen d’obtenir un soutien logistique de l’UDC et d’avoir accès à des documents de commissions», précise l’intéressé. L’élu réussit donc là où avait échoué son prédécesseur Mauro Poggia, considéré comme «trop à gauche» par l’UDC sur les questions sociales et sécuritaires.
Hormis l’amour commun pour la frontière qui anime les deux partis, l’absorption de l’élu MCG par les «démocrates du centre» n’est pas le fruit d’un pur désintérêt. Ces derniers verront leur représentation en commissions s’alourdir un peu plus par la présence de leur nouvelle recrue.
Laquelle pourrait d’ailleurs, elle aussi, en profiter. «Si Martin Landolt [conseiller national glaronais, élu sous la bannière UDC mais qui a rejoint le PBD] est élu au Conseil des Etats, nous récupérerions notre siège perdu. Cela permettrait à Roger Golay de siéger en commission», explique Céline Amaudruz, présidente de l’UDC genevoise.
Laquelle? «Il est trop tôt pour le dire», répond le MCG, qui assure déjà partager «en grande partie» les idées de l’UDC.