Droits humains
AbonnéL’expert publie ses «carnets de route», où il évoque les nombreuses inspections effectuées au sein des prisons européennes. Un combat quotidien et permanent pour freiner les traitements indignes infligés aux détenus. Interview de celui qui a passé sa vie à faire des constats effroyables

Il en a des choses à dire sur le monde carcéral et ses pires dérives. A la fois docteur et juriste, Jean-Pierre Restellini, qui fut responsable de la division de médecine pénitentiaire de Genève, expert au sein du Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) et président la Commission nationale suisse du même nom (CNPT), a pris la plume pour raconter ses nombreuses missions. Ces carnets de route, écrits durant le repos forcé de la pandémie, révèlent la face la plus sombre de la privation de liberté, mais aussi l’utilité de ce travail d’inspection des prisons. Une tâche que ce baroudeur des droits des détenus n’a pas abandonnée puisqu’il œuvre désormais au sein du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité, fondation internationale basée à Genève avec pour mission de définir les bonnes pratiques et d’apporter son soutien sur le terrain.