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Merck Serono:les efforts de Vaud et Genève

Les conseillers d’Etat Pierre-François Unger (GE) et Philippe Leuba (VD) coordonnent leurs démarches pour «favoriser le maintien des emplois de Merck Serono dans les deux cantons». Passivité de l’exécutif genevois réfutée

Les ministres vaudois et genevois de l’économie ont analysé ensemble mardi la situation après l’annonce de la fermeture du siège genevois de Merck Serono et des restructurations dans les sites vaudois de l’entreprise. Dans un communiqué, Pierre-François Unger et Philippe Leuba insistent sur la volonté de leurs exécutifs respectifs «de maintenir et développer le pôle des sciences de la vie dans l’ensemble de la région et de coordonner leurs démarches futures visant à favoriser le maintien des emplois de Merck Serono dans les deux cantons».

Selon le conseiller d’Etat genevois François Longchamp, qui s’est exprimé mercredi face à la presse, la situation diffère de celle que Vaud a connue pour sauver le site nyonnais de Novartis. «Il s’agissait d’une entreprise suisse dirigée par un Suisse, note le radical genevois. Il y a eu alors des moyens de pression assez forts et des appels à peine voilés sur la politique suisse sur le prix des médicaments. Merck est en revanche basée en Allemagne et le marché suisse est peu important pour cette entreprise clairement mondiale.»

Ministre de l’emploi, François Longchamp se prépare à prendre en charge les personnes licenciées. Aux 1207 contrats à durée indéterminée rompus à Genève s’ajoutent des mandats à durée déterminée: leur nombre se situe «largement au-delà de la centaine, voire plusieurs centaines», avance-t-il. Il y a en plus les emplois indirects: «Certaines enteprises n’ont probablement pas encore réalisé qu’elles seront touchées.»

Le Conseil d’Etat a par ailleurs rencontré vendredi le patron de la division pharma de Merck et a exprimé son «étonnement» face à l’évolution des décisions: «Les difficultés passagères qui étaient annoncées laissaient augurer une restructuration et on a finalement fait face à la fermeture du siège comme seule solution», résume François Longchamp, réfutant toute passivité de la part de l’exécutif genevois. Le ministre genevois de l’économie Pierre-François Unger avait reçu fin février un émissaire de Merck. Et de marteler: «A aucun moment les cantons de Vaud et Genève n’ont été nantis d’une information sur des suppressions d’emploi de cette ampleur.» Une seconde rencontre avec la direction allemande du groupe est prévue la semaine prochaine. La Confédération pourrait y prendre part.