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La ministre des Finances n’exclut pas un nouveau vote sur les relations avec l’UE

Pour clarifier les relations avec l’UE, un nouveau vote dans les prochains mois ne peut être exclu, selon Eveline Widmer-Schlumpf. L’an dernier, Didier Burkhalter avait déjà évoqué cette piste

Revoter pour clarifier les relations avec l’UE

De Singapour, la petite phrase de la ministre des Finances, Eveline Widmer-Schlumpf, a enflammé les réseaux sociaux mardi. La Suisse n’évitera pas très rapidement une votation pour clarifier les relations tendues avec l’UE, aurait déclaré la conseillère fédérale devant un auditoire de chefs d’entreprise, à Singapour, selon le correspondant sur place de la NZZ.

La conseillère fédérale serait arrivée à la conclusion qu’après le oui à l’initiative «Contre l’immigration de masse», il serait utile de procéder à une clarification.

La déclaration a fait sensation, au lendemain de la rencontre à Bruxelles entre Simonetta Sommaruga et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.

Un délai très court

Selon l’un de ses porte-parole, et contrairement aux titres de plusieurs médias en ligne, Eveline Widmer-Schlumpf n’aurait toutefois pas déclaré expressément souhaiter ou vouloir une nouvelle votation. A une question du public, elle aurait répondu que le vote sur l’article sur l’immigration «n’était pas en accord avec la libre circulation». Il reste à disposition un très court délai de deux ans pour mettre en œuvre l’article constitutionnel, aurait-elle mis en garde. Dès lors, elle a ajouté «ne pas exclure une nouvelle votation». Précisant que d’autres collègues s’étaient déjà exprimés dans ce sens.

De fait, en mai dernier, Didier Burkhalter, dans une interview à la NZZ am Sonntag, avait souhaité, pour sa part, un vote dans les deux ans. Mais, depuis, cette question n’avait plus été évoquée.