Communication minimale
En Suisse, des voix s'étaient élevées contre tout renvoi en Bosnie entre les mois de septembre et de mars, estimant les conditions climatiques locales trop difficiles. Les expérimenter a-t-il ébranlé un politicien qui s'est distingué par la fermeté de son langage depuis qu'il a pris en charge le dossier du renvoi des requérants vaudois déboutés? La cheffe de mission ne s'engage pas sur ce terrain. «Notre entretien a porté sur la situation des retours de façon très générale», se contente-t-elle d'indiquer. En Bosnie, l'OIM gère le programme fédéral pour l'aide aux catégories particulièrement vulnérables de réfugiés.
Lundi, alors que le conseiller d'Etat était sur le chemin du retour, son service de presse se refusait toujours à donner le moindre détail sur son périple. Selon le bref communiqué publié la veille de son départ (LT du 19.11.04), c'est bien les conditions de retour en Bosnie qui intéressaient au premier chef Jean-Claude Mermoud. «Il ne s'agissait pas de rencontrer des officiels, mais des gens qui sont repartis d'autres cantons, d'évaluer les problèmes et les opportunités qui existent», dit Simon Juncker, chargé des programmes pour la Bosnie à la Direction du développement et de la coopération (DDC). Sur place, les Vaudois ont encore eu des rencontres avec Rudolf Schoch, chef suppléant du bureau de la DDC, avec le HCR, et avec le coordinateur de l'entraide protestante Armin Rieser. Des contacts très semblables à ceux du conseiller d'Etat neuchâtelois Bernard Soguel, revenu perplexe la semaine dernière d'un voyage similaire.