Les cantons qui le souhaitent pourront dès vendredi réactiver le moratoire sur l’ouverture de nouveaux cabinets médicaux. Comme l’annnonce l’ATS, le Conseil fédéral a réglé mercredi les derniers détails de cette mesure urgente, que vient d’adopter le Parlement. Limitée à trois ans, elle doit parer au plus pressé.

Introduit en 2002, le moratoire a prévalu jusqu’à fin 2011. Sa levée a conduit à une explosion des nouvelles demandes d’admission, notamment de spécialistes et de médecins étrangers. La portée du nouveau moratoire sera limitée. Il ne frappera pas les pharmaciens, les internistes hospitaliers, les médecins de famille et les pédiatres. Les spécialistes, qui sont ciblés par la mesure, ne seront pas tous concernés. Le Parlement a en effet exclu de la clause du besoin les médecins ayant exercé pendant au moins trois ans dans un établissement suisse de formation reconnu.

Le ministre de la santé Alain Berset devrait revenir d’ici la fin de l’année avec une solution globale pour répondre à l’explosion des admissions. Son projet devrait permettre d’éviter tant une pénurie qu’un excès de soins dans les différentes régions du pays.