Après avoir «demandé en tout état de cause», et non impérativement exigé, le contingentement du bruit et la primauté du droit de l'UE, les partis bourgeois reconnaissent que le Conseil fédéral est seul responsable de la tactique de négociations et l'assurent de leur soutien. Tout en considérant comme réaliste un report ou une interruption des négociations, ils mettent sur le même pied leur conclusion.
C'est donc dans une position bien meilleure que ce qu'elle était encore la semaine dernière que Moritz Leuenberger ira négocier mardi à Bonn avec les Allemands. Malgré le soutien des aéroports de Genève et de Bâle, et celui de Swissair, qui a actuellement d'autres chats à fouetter, c'est la direction de Unique Airport qui paraît aujourd'hui quelque peu isolée dans son intransigeance. Moritz Leuenberger avait obtenu en début de semaine l'appui des cantons concernés, y compris celui de Zurich. Le soutien conditionnel affirmé par les partis gouvernementaux vendredi à l'occasion des entretiens de Watteville, ou à défaut leur volonté clairement affichée de ne pas mettre de bâtons dans les roues des négociateurs, apparaît comme une manière de blanc-seing accordé au président de la Confédération. Dans ce contexte, la Suisse devrait pouvoir se présenter à Bonn, comme le demandent les trois partis bourgeois, «sûre d'elle-même et responsable».