Sur le front des entreprises multinationales, l’Union européenne avance: ses instances dirigeantes planchent sur une réglementation plus serrée, permettant de sanctionner les violations des droits humains ou environnementaux. La Suisse, elle, observe. Sa population a refusé de justesse en 2020 une initiative populaire désirant renforcer la législation, et depuis lors, le Conseil fédéral suit les travaux européens. Un jour ou l’autre, il s’agira d’accorder les violons. Mais pas tout de suite: sur demande de l’ancienne ministre responsable Karin Keller-Sutter, farouchement opposée à l’initiative, le Conseil fédéral a annoncé un avant-projet de loi d’ici à juillet 2024 au plus tard.