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Le National enterre la réforme du service civil

La réforme visant à réduire l’attractivité du service civil a été rejetée vendredi en votations finales par le National. Une partie du PDC s’est ralliée à la gauche et aux Vert’libéraux pour la balayer. Le peuple n’aura finalement pas le dernier mot

Selon les termes de la réforme désormais enterrée, les militaires souhaitant rallier le service civil auraient dû attendre douze mois et les civilistes auraient dû accomplir au moins 150 jours de service. — © KEYSTONE/Urs Flueeler
Selon les termes de la réforme désormais enterrée, les militaires souhaitant rallier le service civil auraient dû attendre douze mois et les civilistes auraient dû accomplir au moins 150 jours de service. — © KEYSTONE/Urs Flueeler

Les conditions d’accès au service civil ne seront pas durcies. Par 103 voix contre 90 et 5 abstentions, le National a enterré vendredi en votations finales la réforme du service civil qui devait freiner la baisse des effectifs de l’armée.

La réforme n’a jamais été du goût de la gauche ni des Vert’libéraux. L’Association pour le service civil CIVIVA, le Groupement pour une Suisse sans armée et les Verts avaient déjà décidé de lancer le référendum avec le soutien du PS. Le peuple n’aura finalement pas le dernier mot.

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Une partie du PDC s’est ralliée à la gauche et aux Vert’libéraux pour balayer la réforme. Le Conseil des Etats venait d’y dire oui par 33 voix contre 12.

Interdiction des affectations à l’étranger refusées

Les tours de vis prévus visaient tous à réduire l’attractivité du service civil. Les militaires souhaitant s’y rallier auraient dû attendre douze mois et les civilistes auraient dû accomplir au moins 150 jours de service. Même les sous-officiers et les officiers admis au service civil auraient été obligés d’accomplir une fois et demie le nombre de jours de service militaire.

Une opinion:  Le service civil post-Covid-19

Les médecins n’auraient plus pu faire de service civil à des postes de médecins. Sauf exception, les admissions ne devaient plus être possibles pour les militaires ayant accompli tous leurs jours de service d’instruction. L’idée était d’empêcher certains de se soustraire au tir obligatoire en passant au service civil. Les deux Chambres avaient simplement refusé d’interdire les affectations à l’étranger comme le souhaitait le gouvernement.