Le Temps: Abou Sayyaf a déclaré qu’un des trois otages retenu à Jolo serait décapité. L’ultimatum était fixé à mardi 8 heures du matin. L’état d’urgence a ensuite été décrété sur l’île. Depuis, pas de nouvelles. Le CICR a-t-il reçu des preuves de vie?

Dorothea Krimitsas: Non, rien de concret. Nous sommes toujours dans l’expectative. Nous espérons que les trois otages sont toujours en vie, qu’il ne leur est rien arrivé mais la situation sur le terrain est trop floue pour que nous puissions en savoir plus. Le CICR demande aux autorités philippines de ne rien mettre en œuvre qui puisse mettre en péril la vie des otages. Nous avons lancé différents appels aux ravisseurs pour leur demander de les relâcher. Nous sommes inquiets.

– Plusieurs heures après l’expiration de l’ultimatum, le gouverneur Tan, à la tête de la force spéciale «Croix-Rouge» aurait assuré qu’aucun otage n’a été exécuté…

– A part ces déclarations, nous n’avons aucune indication concrète. Nous restons prudents.

– A quand remontent vos derniers contacts directs avec les otages?

– Au 23 mars dernier, par téléphone. Depuis, plus rien.